Nos organisations CGT Éduc’Action, FNEC-FP FO, FSU, SNALC, Sud Éducation, UNSA Éducation demandent au gouvernement les moyens humains nécessaires pour affronter la situation épidémique jusqu’à cette fin d’année scolaire puis pour en dépasser les conséquences durant l’année scolaire prochaine.
Alors même que depuis un an l’ensemble des personnels de l’Éducation est engagé pour affronter la crise sanitaire et assurer la continuité du service public d’éducation, les moyens ne sont pas au rendez-vous.
Pour les mois à venir, il faut prolonger les enseignants contractuels et assistants d’éducation (AED) déjà recrutés à minima jusqu’à la fin de l’année scolaire, ne pas arrêter leurs contrats au mois de mai, recruter davantage de personnels, notamment par le recours aux listes complémentaires, pour faire face aux besoins suscités par la crise sanitaire.
En effet, les besoins sont forts pour assurer les remplacements des personnels touchés par la Covid, pour renforcer les services de Vie Scolaire, pour améliorer globalement les conditions d’accueil et contribuer à pouvoir laisser les écoles et établissements ouverts.
Pour la rentrée prochaine, le budget 2021 n’est pas à la hauteur des défis renforcés par ce contexte.
En effet, les collèges et les lycées subissent une suppression de 1800 postes d’enseignant·es. La pression des heures supplémentaires devient intenable.
Pour les écoles, les décisions prises en ce moment dans les départements montrent que les moyens attribués ne permettent pas de répondre aux besoins et entraînent des fermetures de classes injustifiées, des réductions des moyens en remplacement ou en Réseaux d’aide (RASED) notamment.
Ces décisions dégradent le système éducatif et réduisent sa capacité à apporter des réponses positives aux élèves.
S’agissant des personnels administratifs et techniques, s’il n’y a pas de baisse au niveau national, certaines académies voient leurs moyens considérablement réduits. Comme la crise l’a à nouveau montré, notre système est « sous administré » et nous avons besoin de créations de postes.
La crise a également montré que les moyens doivent être renforcés pour les personnels de santé, sociaux, de vie scolaire, Psy-EN, RASED, afin de répondre aux besoins d’accompagnement global des élèves dans la crise et dans la sortie de crise.
Sur l’ensemble du territoire nous soutenons les équipes d’école et d’établissement qui sont mobilisées pour alerter sur la dégradation des conditions d’enseignements de la rentrée prochaine et pour exiger les créations de postes nécessaires Nos organisations demandent qu’elles soient entendues et qu’un rectificatif budgétaire vienne donner les moyens de préparer une année scolaire à la hauteur de ce que seront les besoins des élèves.