L’école n’est ni la garderie du MEDEF, ni un « cluster » pour développer le COVID-19

Ce 1er mai que nous venons de vivre a été une journée importante de mobilisations sur les réseaux sociaux et aux fenêtres pour faire circuler nos revendications.
C’est aussi la journée choisie par l’Union Départementale FO de l’Essonne pour envoyer une lettre ouverte à l’ensemble des Maires des communes de notre département, à propos de l’ouverture des écoles à partir du 11 mai 2020.
Cette lettre a été rédigée avant la confirmation d’une information qui circulait déjà. Notre département serait marqué par le rouge. Cette classification choisit par le Gouvernement a été modifiée entre temps avec une troisième couleur. A quoi sert-elle ? Faire baisser le nombre de départements verts ou ceux en rouge ?
Un élément en plus pour augmenter le peu de clarté dans le discours gouvernemental.
Le classement en rouge se détermine par le niveau de circulation du virus et la tension hospitalière sur les capacités en réanimation. Nous ne sommes pas prêts d’en sortir, si…
C’est le sens de la lettre envoyée par l’UD FO 91. « Nous n’avons pas de garanties en ce qui concerne les protections pour les élèves et les personnels ».
Et c’est pour cela que l’Union Départementale réclame « à tous les niveaux, un dépistage systématique des personnels et des élèves comme préalable à toute continuité de la reprise d’activité, ainsi que la mise en oeuvre de toutes les mesures de protections nécessaires… ».
Les masques FFP2 ou FFP3, la distribution de gants, le savon (souvent manquant) ou le gel, semblent le minimum pour protéger l’ensemble des personnes, en plus des dépistages.
Même si la décision relève de l’Education Nationale, l’Union Départementale se félicite de l’expression montant de Maires qui s’opposent à l’ouverture prématurée.
« Les personnels ne souhaitent pas que leurs écoles soient le vecteur d’un virus qui a déjà fait 20 000 morts en France. »
L’ouverture des écoles apparaît uniquement comme une volonté de renvoyer les parents au travail. L’école n’est pas la garderie du MEDEF.
Personne n’a le droit d’obliger à choisir entre sa santé ou celle de ses enfants et son travail. C’est pour cela que FO revendique le prolongement du chômage partiel, avec le maintien de l’intégralité du salaire, pour garder ses enfants.
Ne favorisons pas une deuxième vague, la première n’est pas retombée. Pas d’ouverture possible sans sécurité.
Contact : Christophe LE COMTE (Secrétaire Général UD FO 91) : 06-68-66-25-24