ENSEIGNANTS : EN FORCE, EN GREVE ET EN MANIFESTATION !
À l’appel de l’ensemble des organisations syndicales de l’enseignement, c’est dans toute la
France un raz de marée de grévistes et de manifestants qui sont venus dire à leur ministre et
au gouvernement dans son ensemble : » Arrêtez de nous prendre pour des pantins. Arrêter
de prendre des décisions sanitaires inexplicables à la veille de la rentrée en les modifiant
quelques heures après et ce depuis des mois ». Des décisions prises par le ministre un jour et
contredites par le Premier ministre le lendemain.
En attendant, c’est la désorganisation totale avec des écoles en nombre fermées, des enfants
testés à répétition, des enseignants qui ne le sont pas moins mais qui ne bénéficient pas du
maximum de moyens pour se protéger. Des cours qui ne sont plus assurés, des parents
d’élèves qui ne savent plus quoi faire y compris dans leurs activités professionnelles, des
enseignants malades qui ne peuvent être remplacés faute d’effectifs. Une vraie « pétaudière »
disaient certains d’entre eux à cette manifestation en Île-de-France qui regroupait 25 000
manifestants alors que 75% des enseignants étaient en grève.
Une formidable manifestation soutenue par l’ensemble des organisations syndicales
enseignantes mais également par la CGT-FO dont Yves Veyrier qui était au milieu de cette
manifestation accompagné du secrétaire confédéral à l’organisation et de plusieurs
représentants de l’URIF FO dont le secrétaire général.
Le ministre Blanquer avait annoncé que sa porte était ouverte pour discuter. Ce soir c’est le
Premier ministre qui reçoit les enseignants. Pour certains ça ne sent pas bon, non ?
Le Premier ministre serait bien inspiré de mettre en pratique ce que les enseignants
demandent. Ce sont eux qui tous les jours sont dans les classes avec les enfants. Ce sont eux
qui tous les jours sont confrontés à l’ineptie de la désorganisation de l’école. Ce sont eux qui
tous les jours souffrent du manque de moyens mis à leur disposition. Ce sont eux qui
souffrent que leur profession ne soit pas considérée.
Alors, Monsieur le Premier ministre, écoutez-les et n’écoutez pas ce qui pourrait sortir des
conseils de défense ou de tous vos comités » Théodule » et de tous ces « bataillons » de soidisant
spécialistes qui n’y connaissent rien.
ÉCOUTEZ LES ENSEIGNANTS ET RÉPONDEZ CONCRÈTEMENT Á LEURS
REVENDICATIONS !
Ne pas le faire serait porter la lourde responsabilité de poursuivre la désorganisation totale
de l’école en nuisant aux enfants, aux enseignants et aux parents d’élève.
Paris, le 13 janvier 2022